Bon, ok, il serait mieux de
créer une nouvelle page pour chaque article, accessible depuis un "menu des articles", je vais sans-doute finir par commencer à penser l'éventualité d'une migration mais en attendant...
LATEX ET POLiTiQUE
Qui se serait imaginé qu'ils en arrivent là? Distribution de préservatifs aux étudiant/es! s’immiscer jusqu'à l'orgasme avec un "votez pour nous", il faut un certain culot! Mais puisque les campagnes anti-sida le peuvent, pourquoi pas les politiques? ...même si le message qui renvoie vers l'urne n'a rien de commun avec la copulation.

Ces campagnes anti-sida sont à leur façon aberrantes puisqu'elle commencent dès les primaires et entendent refiler, dès la 3ème, des "rubans rouges" et des préservatifs aux pré-pubères, soit vers leurs 9 ans, avec une info qui dit "se mettre au diapason des médias et de la culture". Évidement, s'il faut prendre en compte la diffusion de clips tordus de Lady gaga ou de Shakira, ou encore le subliminal intégré dans Harry Potter ou chez Disney, la barre peut être placée assez haut assez vite.
Il s'agit également de familiariser les "jeunes" avec la thématique du sida, enfin de ce qui découle d'usages qui leurs sont totalement étrangers à moins, en cas particulier, d'y avoir été confronté via des proches. L'objet neuf dans sa pochette, (vous pensez, un support publicitaire de plus) sera d'office valorisé chez les petit/es en tant que "cadeau".
Je vois donc un jour, chez moi mes fils jouer au ballon avec un préservatif et m'interroge sur ceux et celles qui se retrouvent ainsi à l'arrêt d'un bus en jouant autour d'une capote ou qui affichent un ruban rouge sur leur veste? Qu'est-ce si pas une perche tendue aux pédos?!

Néanmoins, revenons-en à la politique. Dès qu'on est en âge de voter, les registres nationaux et diverses sources servent de base de donnée pour matraquer une pub électorale quand les campagnes battent leur plein. Mais la propagande des partis politiques est bien plus vaste que ces étapes et s'opère discrètement en permanence.

En matière de stratégie publicitaire, l'association d'un produit ou d'un service à l'idée de joie ou de bonheur est un pivot au delà duquel tout est à peu près permis, c'est pourquoi l'image d'une femme nue pour vendre des pneus de bagnole remonte sans-doute très loin sans qu'aucun garagiste ne semble se poser trop de question.
Il en va de même pour n'importe quel produit ou service, que ce soit à l'avant-plan comme accroche, à l'arrière-plan ou en en allusion, en subliminal, le sexe plane et ce n'est pas nouveau. Ces associations d'idées produit/sexe jouent principalement sur la notion de "séduction" et génèrent du "désir".

Le préservatif comme support publicitaire n'est pas de la même trempe, du même ressort car ici, le désir est supposé être dépassé, sur le point d'être exaucé quand soudain: Le pack-shot fait son apparition! Le logo en question vient s'associer non-plus au désir mais à son dépassement, à un moment où l'esprit des intéressés est essentiellement emporté ailleurs. L'inconscient en prend pourtant bonne-note et évoquera depuis, à chaque vue du logo en question, voire de l'évocation du produit/service associé, une infime réminiscence de la partie de jambe en l'air. À l'instar de ceci, le concept même de "capote" peut s'associer au logo en tant que "porte du bonheur" et pire, comme "condition au bonheur", puisque: "Sans latex, t'es déjà mon ex" !!!

La position du "sexe" est vraiment stratégique dans la propagande et la manipulation tant consumériste qu'idéologique, c'est même "la clef qui ferme pour pouvoir ouvrir" depuis une éternité. Par l'exploitation de la frustration découlant d'un puritanisme aigu, la religion monothéiste a relégué la sexualité dans l'occulte pour les uns, dans le tabou pour les autres, décrétant que la masturbation était bestiale, impure et à bannir. Le puritanisme de façade au côté de la bien-pensance était un cadre qui offrait de multiples voies où faire miroiter l'objet de la frustration, la suggestion de son dépassement, tel que chez les judéo-chrétiens, l'avènement de la mini-jupe ou du bikini ne pouvait qu'être un succès comme toute forme d'émancipation d'un même carcan ancestral qui vise à cacher au tout-publique ce qui peut évoquer, inviter ou toucher au sexe.

Beaucoup de barrières ont sauté depuis et si nous n'en sommes plus là, nous y baignons pourtant encore car les stratégies n'ont pas changés d'un poil, même si aujourd'hui la pornographie est banalisée de même que les pratiques alternatives, certaines déviances (sado-maso, pédos, ...) la marge reste suffisante pour ce qui est de l'escalade et, qui plus est, les émancipations proposées ne correspondent pas forcément avec les besoins de la majorité des hommes et des femmes, même si certain/es prennent plaisir à s'y noyer. Proposer une infinité de directions différentes qui mènent à l'émancipation alors qu'elles conduisent à un asservissement reste également une stratégie maîtresse qui n'a pour fin que l’essoufflement des participant/es.

Chaque professionnel de la communication de masse est plus ou moins formé, à demi-mot dans les écoles et plus franchement par la pratique et ses initiateurs, à utiliser sans scrupule des archétypes parfois extrêmes dans des buts et à des moments précis et ce, au profit d'un commanditaire. Il n'est pas nécessaire que sous le couvert d'un complot mondial, une organisation supervise ce genre d'abus de la crédulité, de l'insouciance et de l'ignorance du publique, cette mécanique, une fois lancée, fait émerger de partout des symptômes complémentaires avec la même visée qui semble bafouer les interdits et les tabous, offrir plus de liberté et une vision édulcorée ou esthétisée du monde jusque dans ses pires souffrances.

L'U.E a visiblement des accointances en matière de latex et a usé principalement en Autriche d'affichages urbains à réminiscence pornographique...













Cette tendance persiste et s'affirme depuis... et c'est à travers la critique et l'information; les échanges d'idées et prises de conscience que les effets de cette propagande peuvent être cernés, déjoués, retournés en chacun/e.
L'ILLUSION ET L'INVISIBLE
Pour se faire une idée cohérente de ce que représente le monde réel, lequel dépasse de loin la perception qu'on en a, on a pas trop d'autre recours qu'à sa propre expérience sensible, ce qu'on a rencontré comme interactions et leurs conséquences, ou encore, moins fiable, se nourrir de l'expérience de certain/es de ses semblables qui étalent leur savoir ou croyance sous la forme de raisonnements, de dogmes, d'études, de documentations ou d'investigations. Vu la somme d'avis contradictoires sur l'existence on la non-existence d'une multitude de phénomènes, le doute s'impose à moins d'un choix arbitraire ou d'une révélation incontournable.

Si la réalité objective peut ainsi sembler nous échapper, elle n'en reste pas moins la convention commune pour se comprendre à son sujet, cadre dans lequel ses limites se heurtent avec celles de l'extrapolation, du fantasme, voire du délire pur et simple. Le désir de savoir et de connaissance par la certitude pousse irrémédiablement les curieux/ses à dépasser un stade de perception pour s'enrichir d'hypothèses et suggestions séduisantes à leurs yeux, lesquelles ne manquent pas tous horizons confondus.

Notre monde peut donc selon certaines théorie être peuplé d'extra-terrestres, de fantômes, de télépathes, d'anges et de démons, de plieurs de cuillères à distance guidés par la magie blanche ou noire et autres super-pouvoirs maîtrisés par de simples mortels. Pourtant, aucune de ces tendances ne trouvent la reconnaissance scientifique ou mesurable pour rejoindre de plein pied la concrétude des choses.

L'état de conscience qui détermine la perception de la réalité dans laquelle on évolue n'est lui même pas figé et immuable. Les substances hallucinogènes induisent par-exemple des états propices à modifier les conventions communément admises et à percevoir d'autres réalités dont il est dur de distinguer si elle sont simples fabrications de l'esprit ou en interactions avec un monde invisible. La chimie du cerveau peut également se modifier à notre insût et amener un état semblable, sans l'intervention de psychotrope, ouvrant sur l'inconnu comme si le monde extérieur avait glissé tout entier dans d'autres dimensions que les profanes cotoient dans l'ignorance tandis que shamens, magiciens et illuminés y trouvent leurs repaires.

L'enfance est par exemple une période propice à percevoir la réalité selon un filtre subjectif lorsque l'expérience vécue n'a pas de précédent. On ne peut semble-t-il apréhender le "monde de l'inconnu" qu'au travers d'éléments ou d'événements reconnaissables et classifiables. Ce qui échappe à cette reconnaissance peut n'être simplement pas perçu et donc rester ignoré, ou peut être altéré par l'esprit pour correspondre à un archétype préalablement acquis.

Je garde ainsi un souvenir très ancien (j'y ai 3 ou 4 ans) et qui n'est objectivement pas reçevable cependant qu'encore inscrit dans ma rétine et en mémoire.
Il s'agit de mon premier "feu d'artifice" en vacance dans le sud de la France. Chaque explosion dans le ciel nocturne déployait pendant quelques secondes, un écran de type "néon" ou "leds" aux contours géométriques (soit en carré, rectangle ou en rond) délimités par des cadres colorés et animés avec, au centre, des vues figuratives polychrome (la couleur dominante était scandée par le publique en liesse) et en mouvement, tel un clown qui nous salue ou une auto sur une route vue de dos, un lapin de dessin animé, une fleur qui sourit... Je me retrouve méchament flashé et ébahit, mes parents y comprennent que c'est le genre de divertissement qui me plait au plus haut point même s'ils trouvent que j'exagère un peu et tentent de me dissuader d'avoir vu un clown, un lapin... Plus ou moins un ans plus tard, on se rend à nouveau en famille vers un feu d'artifice et je me réjouis d'avance du spectacle.
Là, immense déception, je ne vois que des explosions monochromes abstraites et extrêmement fugaces. J'interpèle instantanément mes parents pour leur dire que c'est un faux feu d'artifice! et que l'autre fois c'était un vrai. Ils me certifient que c'était +/- la même chose l'an passé et rient sous cape leur soulagement quand je leur explique la différence. Pas de doute, ce jour là j'étais face à une pâle imitation de feu d'artifice. L'occasion suivante d'être à nouveau face à de "bêtes explosions" parmi un publique intéressé où personne ne semple pointer l'arnaque et se contente de crier le nom de la couleur qui s'affiche, puis la suivante, ont fini par me convaincre que j'avais dû rêver, me fourvoyer lors de ma première rencontre avec le phénomène.

Cette condition enfantine, où on se doit inconsciemment de rattacher l'inconnu à du "connu", se dépasse au fur et à mesure que la connaissance gagne du terrain. De même, le comportement de ses semblables fait état de la perception "normale" de la situation et on a de façon instinctive tendance à tenter de s'y conformer. Ainsi nous nous accordons sur la façon dont nos sens trouvent à être traduits par nos esprits et y trouvons un terrain d'entente.

On se situe en tant qu'adulte, irrémédiablement sur un palier quelque-part entre cette vision enfantine qui n'a recourt qu'à ce qu'elle connait pour décrire ce qu'elle ne connait pas et une vision claire et limpide de tout ce qui est réellement en présence, tant au niveau dimentionnel qu'énergétique, sub-atomique, biologique et élémentaire.
L'échelon sur lequel on se situe est essentiellement déterminé par la culture, selon un dénominateur-commun propice à se comprendre mais en permanentes mutations, lesquelles entraînent l'ensemble de la société à gravir vers un palier supérieur ou au contraire à rétrograder.

Qu'en est-il d'une société qui exploite cette "vision enfantine", la dirige et l'entretient? ...qui la cultive?

C'est sans doute le cas pour toutes les sociétés archaïques et primitives, lesquelles intègrent la nature et le monde sauvage, le shamanisme et le monde invisible en une réalité qui ne cherche pas à se dépasser, à gravir de palier mais un équilibre pour y perdurer.
Ce peut être le cas de toutes religions qui s'inculquent dès le plus jeune âge et dont les mythes marquent les esprits en offrant des images propices aux fantasmes. On sait qu'étant enfant on a vu de quoi "croire".
Le christianisme prédomine en occident depuis des siècles et il y a gros à parier qu'un certain chemin d'émancipation a été parcouru entre l'invention de l'imprimerie et celle d'internet. Notre perception de la réalité n'est pas la même et les concepts qu'aborde notre pensée dissocie ce que les uns ou les autres trouveront d'objectif au monde réel.

Il était à l'époque inclu dans les textes de loi des punitions ou dédomagements en cas de sortilèges, des interdits de vol-sur-balais-de-sorcière, de pratiques jugées démoniaques devenues à présent bénéfiques. On soignait les malades par la saignée et remettait à dieu le sort de toute injustice. Les mentalités ont pour le moins changées depuis et proportionnellement, nos réalités se sont adaptées.
L'église catholique s'est montrée très prosélite au cours de son ascension et de nombreuses "visions" et "apparitions", l'intérêt suscité dans des coins perdus, ont signés une grande crédulité de par le peuple, si ce n'était l'appât d'intérêt que pouvait engendrer de simples bobards? ou encore par haîne ou vengeance lorsqu'il s'agissait de dénoncer de la sorcellerie.
L'histoire même de la bible n'est-elle pas une succession d'apparitions magiques et de "voix dans la tête", modèle dont l'église recommande de suivre l'exemple?

Le formatage mental qui peut pousser à voir une vierges Marie dans un halot lumineux plutôt qu'un clown me semble simplement culturel.

Le cadre médiéval était certainement propice à ce que la masse accorde toute sa crédulité à l'église surpuissante, laquelle en finissait d'éradiquer toute forme de paganisme et détenait pratiquement le monopole du savoir écrit en Occident. Je crains que nos ancêtres les francs-belges ne furent pas très habiles du neurone en matière de "réalité" face à l'église et ses dogmes. De même, parmi le clergé, les plus érudits et ceux qui ont écrits l'histoire, la spécialisation dans un domaine pouvait faire développer et transmettre le savoir mais globalement, les intellectuels n'avaient que peu d'outils pour ce qui est d'une vision plus objective du monde. L'imprimerie a écrit l'histoire à sa manière et nous gardons aujourd'hui sa version pour remonter dans le temps et juger de phénomènes magiques ancestraux éventuels.

Je pense que notre société sort petit-à-petit d'une infantilisation qui déjà ne porte plus ses fruits comme jadis. Cette sortie n'est pourtant pas le triomphe, puisqu'elle semble faire partie d'un même processus, comme une seconde étape étirable à l'infini où semble miroiter notre évolution en tant qu'espèce. Nous avons soif de quelque-chose qui bafoue la science et ouvre sur la magie, alors que l'ancien monde avait à l'inverse, soif de bafouer la magie par la science. Imaginons un instant l'ampleur des empoisonnements de villages entiers par l'ergot-de-seigle (dont on dit qu'il étaient sous contrôle de l'église) et qui laissaient le délire s'emparer de la population, ouvrant sur meurtres et viols pour ne laisser que désolation et incompréhension. Dieu se voulait la solution à cette incursion diabolique.
(Une personne qui se retrouve sous l'effet d'hallucinogènes sans le savoir ne pense pas un instant être face à des hallucinations mais plutôt que le monde a soudain changé). Manipuler le peuple en usant de cette substance relèvait effectivement de l'infantilisation et de l'impression d'images prètes à faire exploser la réalité objective pour ouvrir les portes aux anges et aux démons.

De là à ujourd'hui, l'étude de l'ergot de seigle a amené à produire des substances chimiques hallucinogènes dont divers acronymes s'ingèrent juste pour le fun et l'exploration d'états seconds, l'esthétique psychédélique fait partie des standarts.
Cette libération des carcans ouvre grand la crédulité de certain/es qui n'hésitent pas à modifier leur vision du monde en y incluant des pratiques ésothériques, substances, entités invisibles, mondes parallèles, ... tout un marché en pleine expansion.

La perception sensorielle reste certainement un des meilleurs repaires en matière de réalité objectivable mais n'est certainement pas infaillible. Les hallucinations peuvent être des phénomènes relativement fréquents, pas toujours identifiées comme telles s'il ne s'y trouve rien de spécialement remarquable.
Ainsi, selon l'état psychique d'une personne, il ne lui suffit pas d'avoir vu quelque-chose pour que ce quelque-chose ait bien été là, comme il ne suffit pas de ne pas la voir pour qu'elle n'y soit pas. La réalité comporte son lot d'illusion et d'invisible qu'on a inconsciemment tendance à mélanger.